Croire en ses rêves

Ayant retrouvé les dessins

d’Hayet

qui était en troisième

et ceux d’un dessinateur qui était en cinquième (il a imité les dessins du livre dont la lecture avait été demandée et qui racontait le devenir d’une troupe de théâtre au XVIIème siècle) . J

Je les place ici en guise de « conclusion » de plusieurs décennies d’enseignement.

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Les mathématiques avec Mickaël Launay

Mickaël Launay, professeur de mathématiques, a créé la chaîne Youtube Micmaths (pour la découvrir, cliquez sur l’image ci-contre)

pour rendre la matière qui le passionne intéressante au plus grand nombre… L’objectif est déjà atteint puisque ses abonnés sont nombreux. Avec lui, les maths sont plus claires, ludiques et esthétiques.

Voici une vidéo en exemple, qui n’est pas réservée aux amateurs de football mais peut démontrer que les maths… c’est amusant et beau à regarder :

Si vous recherchez des explications claires sur les bouliers et autres machines à calculer, pour faire du calcul mental plus rapidement, regardez :

Pour vous amuser avec les tables de multiplications, vous regarderez plutôt :

Pour faire un peu de prestidigitation avec la topologie, voyez aussi :

A vous d’aller découvrir par vous-même les autres curiosités qu’il nous propose !

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Fête de la science 2022

Qui n’a pas réalisé avec son enfant cette expérience avec de l’encre, de l’huile et de l’eau pour expliquer les concepts de « plus léger », plus lourd » et « non miscible » ? Voici qu’arrive la…

FETE de la SCIENCE

(cliquez sur ces mots pour le lien principal et sur l’image ci-dessous pour les festivités régionales).

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Lire, même et surtout les images!

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Lire et se questionner pour mieux penser…

            Les récents événements nous imposent un flot d’images, de « nouvelles » et de commentaires, comme un kaléidoscope par lequel les médias nous obligent à voir le monde….  Pour lutter contre leur puissance anxiogène, il convient de remettre en question ces images, parce qu’elles se lisent comme des textes.  Il importe de comprendre l’impact qu’elles ont sur nous et surtout de réagir à leur puissance négative,  parce que cet impact négatif sur notre perception du monde peut durer, surtout lorsque ces images ne nous ont été perceptibles que pendant quelques secondes, s’imprimant presque malgré nous dans notre esprit. Il faudrait toujours pouvoir les reprendre pour les mettre en question.

Apprendre à lire des images est une compétence travaillée à l’école en France.

            Les parents peuvent trouver des réponses sur le site Education.gouv , ici : https://www.education.gouv.fr/

Les enseignants exploitent les ressources des sites officiels de l’Education dont la liste est fournie tout en bas de la page de garde du site Education.gouv .

Ainsi sur la plate-forme1 EDUSCOL , dans cette immense bibliothèque, ils disposent d’une récapitulation des cours possibles sur ce thème de la lecture d’image, dans  la page du SIENE (Service d’Information sur l’Edition Numérique Educative  )

            Sur la plate-forme  du CLEMI  () on peut télécharger des extraits de  la brochure qui correspond à l’Education aux Médias et à l’Information (EMI)  :

Une page se rapportant au cycle 4  de l’enseignement de l’EMI se trouve ici. https://eduscol.education.fr/1433/education-aux-medias-et-l-information-au-cycle-4

            Il faut donc toujours lire plus et se former même quand la formation n’a plus d’importance que pour soi-même !

Allons sur le site du Ministère de la culture pour le

Quart d’heure de lecture national

https://www.culture.gouv.fr/Regions/Drac-Grand-Est/actu/an/2022/10marsjelis

Notes :

  1. J’ai cherché un glossaire informatique officiel pour un synonyme du mot « site » … je n’ai trouvé que http://www.culture.fr/franceterme mais ce site qui arbore le symbole de la République française en bannière n’est pas sécurisé, selon mon navigateur alors que le site Culture.fr l’est : https://www.culture.gouv.fr/
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Apprendre…

            Me voici redevenue élève…

            La fréquentation de ma nouvelle école est très souvent décriée parce que « chronovore » et « addictive » et aussi parce que les professeurs y ont de trop inégales compétences.

            Ma nouvelle école s’appelle: YouTube.

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            La capacité de l’élève « visionneur » à choisir l’enseignant le plus compétent dans la matière où il veut progresser est souvent mise en doute dans les conversations… par principe, systématiquement et sans vérification. De même que la valeur effective des enseignements dispensés qui proviennent de l’expérience quotidienne ou de la passion des « vidéastes », réalisateurs plus ou moins amateurs, plus ou moins savants en la matière…

            Pourtant des professeurs en médecine réclament à leurs étudiants la fréquentation de leur chaîne ou de celles qu’ils recommandent! Désormais quand j’apprends quelque notion que je peux vérifier dans les encyclopédies ou dans mon quotidien par la réalisation efficace d’un projet, je m’inscris sur la chaîne de cette personne qui devient mon enseignant par ses vidéos.

            Les cours que je prends là sont d’une extrême variété:

  • Pour bien placer la vitre anti-choc de mon nouveau portable,
  • Pour obtenir un mode d’emploi plus concret
  • Pour soigner nos plantes
  • Pour me perfectionner en peinture, lecture, écriture, Histoire, Géographie… me cultiver,
  • Pour créer…
  • etc.

Ces derniers temps j’apprends à mieux broder… et mieux m’exprimer, dans le même temps.

            L’emploi d’un outil vient d’être mis en relation avec l’usage d’une syntaxe complexe, par une étude en Neurosciences comme nous l’explique le journal SCIENCE dans l’article: Tool use and language share syntactic processes and neural patterns in the basal ganglia, repris par le Journal du CNRS sous le titre : Bricoler pour mieux parler! La conclusion de l’article originel indique une certaine vérification de la « coévolution de l’utilisation des outils et du langage chez l’homme ».

            Du 5 janvier 2022 au 24 février, j’ai manié les aiguilles, les fils et le tambour de broderie pour espérer progresser en travaux manuels et maintenir mes capacités linguistiques !

            Après cette deuxième réalisation (j’avais en décembre brodé des écussons), je vous recommande la chaîne vidéo de Happy Jasu chez qui j’ai découvert certains points. Je fréquente de nombreuses autres chaînes qui viennent me solliciter quand j’allume mon portable, du fait des algorithmes (pas d’y dans ce mot : cf l’entrée ALGORITHME du CNRTL. Les algorithmes ne seraient donc pas à toujours diaboliser comme un documentaire de Netflix nous y invite). Certaines chaînes vidéo (l’adjectif « vidéo » est invariable) peuvent décourager le spectateur tant les brodeuses sont de véritables artistes dont les vidéos donnent du bonheur puisque leurs oeuvres sont de l’art pur! Mais toutes ces chaînes, tous ces abonnements m’enrichissent et m’offrent des idées pour effectuer ma propre activité avec humilité, en glanant ça et là des façons de faire, des pratiques nouvelles… du Beau!

            Heu… nous ne pouvons pas toujours réussir dans nos apprentissages. J’ai toujours été assez nulle en cuisine et les divers abonnements aux chaînes culinaires m’ont certes permis d’améliorer notre quotidien… (un peu mais guère!..) Je bafouille donc trop dans cette matière qui n’est pas du tout l’une de mes passions! Dans ma jeunesse les cours de Technologie étaient en fait des « cours de travaux manuels » et je n’ai jamais choisi « cuisine »!

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Une écriture moderne : sous forme d’A.D.N.

            Un article du journal du CNRS nous informe d’une nouvelle façon de conserver les documents archivés pour le futur de l’humanité : leur « inscription sous forme d’ADN » ! La conservation par la biologie! J’ai du mal à imaginer à quoi doit ressembler ce « document »…

Certainement pas sous forme de pousses!

            Mais je lis « La séquence est stockée, comme dans le vivant, sur de longs fragments d’ADN » qui sont lus par « des séquenceurs nomades de la taille d’une clé USB »!!! Euh il s’agit donc d’un langage humains uniquement accessible par des scientifiques car vous et moi ne « parlons pas l’ADN couramment »! Une boîte à chaussure de ces « documents »contiendrait un savoir… pratiquement infini pour notre esprit si limité (pour ne pas dire étroit!).

            Je vous conseille la lecture de cet article qui nous apprend aussi un terme technique informatique que j’ignorais : je connaissais les octets et les suivants :

  • KiloOctet (ko) = 1 000 octets
  • MégaOctet (Mo) = 1 000 000 octets
  • GigaOctet (Go) = 1 000 000 000 octets
  • TéraOctet (To) ) = 1 000 Go = 1 000 000 000 000 octets
  • PétaOctet (Po) ) = 1 000 To = 1 000 000 000 000 000 octets

Dans cet article on apprend l’existence des zettaoctets ou Zo!

Merci à Anne-Sophie Boutaud, l’auteure de ces informations! Lisez son article du 23 novembre 2021 :

Stockage de données : la révolution sur ADN

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Le choix des termes (mis à jour du 2022_02_23)

             Mise à jour: cf fin d’article.

            Les publicités de centrales d’enseignement privées font beaucoup de bruit ces jours-ci. Certaines vidéos sont très amusantes grâce à l’inventivité des publicistes, comme les pubs télévisées d’Acadomia dont le slogan est « Ils ont tout pour réussir » ( avec ce pronom personnel devenant indéfini puisque désignant à la fois les élèves , qui ont des capacités inexploitées, et leurs enseignants, qui sont capables, eux, de mettre ces dernières en valeur parce qu’ils seraient parfaits puisque privés!????)

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            Dans les publicités télévisées d’Acadomia nous rions volontiers en regardant le jeune acteur qui écoute une explication de mathématiques avec un regard d’incompréhension totale. Il entend le camarade doué se moquer d’un troisième larron « qui n’a rien compris, lui! ». Son faux air de connivence remplit alors le spectateur de contentement, puisque ce dernier (ou cette dernière) a tout perçu correctement… grâce aux jeux de scène!           

            Nous nous esclaffons encore plus au moment où un jeune homme reproche à un autre lycéen son ignorance de Goethe, nom qu’il prononce « Goëte », prouvant ainsi qu’il n’en pas de réelle connaissance alors même qu’il se moque de son intelocuteur en l’accusant d’ignorance. C’est l’arroseur arrosé.

            Toutes les publicités me réjouissent ou me touchent en général. Sensible à cette puissance imaginative dont elles témoignent, je suis bon public. Mais me voici blessée par un récent message publicitaire déjà entendu des centaines de fois : « Vous y trouverez des enseignants compétents et bienveillants »!!!!

            Comment ce terme peut-il être devenu un argument de vente? Comment peut-on imaginer que les enseignants habituels d’un élève français ne soient pas bienveillants? Leur unique objectif étant d’obtenir que l’élève apprenne, se cultive, s’améliore, progresse, comment peut-on croire qu’ils effectuent leur mission avec malignité?

            Me voici encore une fois désolée par cette idée qui s’est répandue ces dernières années selon laquelle les remarques, les corrections et les jugements de l’enseignant ou même ses cris en cours auraient d’autres finalités que de permettre à l’apprenant de percevoir ses erreurs et de s’améliorer. Des gens se sont mis à croire que l’enseignant avait un quelconque autre but que pousser ses élèves à apprendre. Les consignes, dans les textes accompagnant les programmes,ont été de « ne pas tout corriger », « ne pas reprendre systématiquement les erreurs sans pour autant laisser passer les erreurs » complexifiant notre tâche! Les notes sont devenues des compétences à acquérir, les ronds de couleur ont remplacé les chiffres… Que de temps passé à couper les cheveux en quatre! Des parents se sont plaints de cours « ennuyeux », ont décidé de la valeur pédagogique de telle ou telle lecture obligatoire, ont cru sur parole « les camarades de leur enfant » pour savoir ce qui s’était dit en cours… J’en ai même entendu un me reprocher d’avoir (la seule fois où je l’ai fait) confisqué un téléphone portable parce que le garçon regardait des vidéos pendant que je lui parlais… et plus d’une fois l’enfant a compris pile le contraire de ce que je lui disais, générant une rancoeur dans le coeur de ses parents, blessés pour rien, par un malentendu créé de toute pièce après coup, sans aucune raison d’être! Fort heureusement, une majorité d’élèves a suivi le cours et compris mes explications, entendu mon enseignement et même beaucoup m’en ont remerciée, sur le coup ou longtemps après (ce qui fait toujours plaisir bien que nous n’agissions pas dans ce but).

            J’espère que toutes ces copies, ces milliers de copies, dans lesquelles j’ai mis du rouge partout… puis du rose, puis du marron puis du bleu ou du noir au fil des ans (Il fallait ne pas choquer l’élève retrouvant sa copie zébrée et je voulais vraiment tenir compte de l’évolution du métier et des recommandations des inspecteurs) pour montrer précisément quel mot devait être corrigé, remplacé et surtout pourquoi il ne convenait pas, j’espère qu’elles ont servi peu ou prou… Je voulais que toutes ces corrections persuadassent les enfants attachés à comprendre mes propos et mes intentions (ne considérons que ceux-ci car les autres démontraient une autre volonté, ce désir de trouver des défauts à tout prix dans l’adulte qui leur imposait un apprentissage ou le refus d’un effort personnel.) donc que toutes ces corrections de copies, ces remontrances les convainquissent de l’objectif poursuivi … même et surtout lorsque je m’emportais, étant un individu impulsif et passionné. Chaque fois que j’ai constaté la peine ressentie par un élève trop sensible ou pas assez réfléchi, chaque fois que j’en ai été informée, je me suis, le plus vite possible et de mon mieux, reprise, excusée, expliquée afin de bien lui démontrer la nature positive de mes intentions. M’excuser ne m’a jamais été difficile et, en 40 ans, j’ai bien peu rédigé de rapports d’incidents, bien peu expulsé d’enfant de ma salle, bien peu puni. Préférer argumenter, réexpliquer, répéter, reprendre le chemin emprunté pour en prouver le caractère pédagogique n’est pas de la faiblesse mais justement de la bienveillance , celle qui est demeurée ancrée en moi comme elle l’est dans l’esprit de tout enseignant, de tout pédagogue.

            Certes il m’est arrivé très souvent de rater mon but, de me tromper aussi et tellement plus souvent que je l’aurais souhaité… trop souvent… Vouloir n’est malheureusment pas toujours pouvoir! Mais je demeure persuadée qu’on est enseignant parce qu’on est foncièrement bienveillant. Dans ce blog nous avons toujours eu à coeur de mettre les élèves en valeur.

Conclusion: Si vous constatez quelque faute, quelque erreur dans ce post, ayez la bienveillance de me le signaler en commentaire, s’il vous plaît! 🙂

            Mise à jour du 23 février 2022:

            Un ancien élève me signale une erreur : je serais à l’origine de tous ses échecs par son passage dans mes cours. Il n’a pas perçu de bienveillance mais au contraire de la méchanceté… Ses accusations sont extrêmes et sans appel.

            Nous avons au moins une cinquantaine de professeurs au long de nos études et surtout : des parents ainsi que d’autres référents adultes pour nous former dans la vie. Moi-même j’ai longtemps souffert des paroles de mon insituteur de CM2, de celles de cette prof. d’anglais qui me plafonnait à 12, des anecdotes de ce prof de français qui répétait en riant avoir envie de tuer sa belle-mère, des mots blessants de mon père quand je ne ramenais pas la note ou la récompense qu’il attendait, de cette prof de Khâgne qui me faisait sentir que je n’avais pas le bon réseau d’amis pour lui plaire et commentait mes copies avec insistance, de ce prof qui m’avait affirmé que je n’enseignerais jamais, de ce Principal qui regardait mes vêtements en se moquant alors que je dépendais de sa notation, de ce Chef d’établissement qui….etc. J’ai souffert encore plus des paroles des professeurs de mes enfants… STOP. Tous ces mots m’ont vexée, blessée, réduite… car je suis très susceptible. Et je les ai réduits à mon tour.

            Donc cet ancien élève m’envoie un commentaire vindicatif à moi qui suis 1/50ème de ses enseignants, il veut que je sois la cause de tous ses malheurs et ce faisant il devient la cause des miens! Il s’ajoute à la liste de mes « échecs » car notre vie est d’abord la somme de nos échecs. Et néanmoins je réaffirme que je me suis voulue bienveillante. Je ne criais pas sur les élèves travailleurs puisque je n’avais rien à leur reprocher et mescris n’avaient qu’un but, pousser à travailler. Je n’écris pas les mots « bons élèves » car le « bon élève », « le bon professeur », « le bon parent », « le bon enfant »… ce sont des mythes dont nous incarnons une version personnelle et par conséquent imparfaite.

            Par chance, il dit s’en être sorti… Moi aussi. J’ai mis parfois des années à surmonter tel ou tel jugement, tel ou tel mot méchant d’un élève… et j’ai forgé ma vie. Je lui souhaite, du fond du coeur, vraiment, d’en faire autant. Oui, je vous souhaite de réussir votre vie. Vous serez professeur à votre tour, dites-vous, alors vous aussi vous faillirez, vous aussi, dans l’esprit de certains de vos élèves. Vous allez faire l’expérience de ces malentendus, ces méprises, ces failles dans la communication, de ces échecs dont vous n’aurez connaissance que des années plus tard… Faites comme moi : relisez alors tous les autres témoignages reçus : les remerciements, les louanges, tous bien plus nombreux que les reproches et accusations. Je ne suis que 1/50ème (ou même 2/50ème parfois) et j’ai eu plus de 2000 élèves… Non, je ne suis pas la seule origine des cahots de votre passé mais si vous le croyez alors je veux bien m’excuser pour que vous puissiez me dépasser. Les Coréens présentent régulièrement des excuses et ce sont pour eux des étapes solennelles et importantes : joesonhabnida.

            Soyez libéré de ce que vous avez pris pour ma malignité et qui n’en était pas dans mon esprit, allez de l’avant et dépassez moi. Réussissez là où d’après vous j’ai échoué. J’en serai vraiment heureuse.

           

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La course aux mots

            Sur le site des éditions LERObERT, le dictionnaire en ligne, nous pouvons découvrir, ces jours-ci,  un lien intitulé  Evénement : Salut Alain ! qui nous emmène sur la présentation de l’ouvrage composé pour rendre hommage à Alain Rey , le linguiste, lexicographe et écrivain français décédé l’an passé le 28 octobre 2020, surnommé le « Roi des mots ».

Travail personnel, CC BY-SA 3.0, File:Alain Rey-2 (22e Maghreb des Livres, Paris, 13 et 14 février 2016).jpg
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47414275

            Dans ce livre, une cinquantaine de personnalités, philosophes, artistes, journalistes, hommes et femmes de lettres ou politiques, rendent hommage à cet érudit passionné des mots (dont : Laure Adler, Laurent Baffie, Barbara Cassin, Arlette Farge, Éric Fottorino, Claude Hagège, Dany Laferrière, Jack Lang, Clémentine Mélois, François Morel, Pierre Nora, Erik Orsenna, Mona Ozouf, Stéphane Paoli, Alain Passard, Daniel Pennac et Florence Cestac, Pierre Perret, Renaud, Squeezie et Bigflo & Oli, Claude Villers, et bien d’autres encore).  

            Un lien nous renvoie sur la page intitulée Le mot du jour : Hommage  pour nous permettre de lire le magnifique texte écrit par Gaël Faye.

CC BY-SA 4.0 File:Festival du Bout du Monde 2018 – Gaël Faye – 010.jpg
Création : 5 août 2018, 14:40:27

            Gaël Faye nous y exprime d’abord son admiration pour le lexicographe disparu,  qu’il dit avoir « rencontré à la radio », en écoutant ses chroniques. Rebondissant sur l’idée de la connaissance de notre langue, il nous raconte qu’à Bujumbura, au Burundi où il vivait étant petit, il jouait avec ses copains au jeu :

La course aux mots

Ce jeu consistait dans le fait de chronométrer la recherche d’une définition dans le dictionnaire d’un mot énoncé par un compagnon de jeu.

            J’ai aussitôt souri, pour avoir joué à une version similaire de ce jeu en cours de français avec mes élèves qui riaient toujours de moi lorsque je leur disais lire mon dictionnaire aux toilettes, là où mon époux fait des mots fléchés et où on se sent bien tranquille pour découvrir les mots afin de ne pas trop souffrir d’autres maux !

            Cet auteur qui nous a longtemps donné matière à réflexion, pendant ma dernière année d’enseignement, parle de ce dictionnaire rafistolé avec du scotch qui leur garantissait un jeu à moindre frais… or j’avais dans mon armoire de la salle de classe 110, que j’ai si souvent appelée par lapsus « ma chambre » ( !), plusieurs « dicos » en lambeaux qui nous dépannaient tout de même et que je distribuais en demandant « Qui veut une tranche de Français ? »

            Depuis 5 ou 6 ans, je ne leur réclamais plus que l’usage numérique régulier du CNRTL (CENTRE NATIONAL DE RESSOURCES TEXTUELLES ET LEXICALES)… Mais même deux clics paraissaient une fatigue insurmontable pour de nombreux enfants… alors leur réclamer la fréquentation quotidienne de LEXILOGOS, le dictionnaire des dictionnaires, était un doux rêve… Sniff ! Je crois que j’ai beaucoup rêvé pendant plus de 40 ans… mais heureusement certains, assez nombreux pour me remonter le moral et me « rendre la pêche« … ont partagé mes rêves… Merci encore à eux tous! 

Voici les feuilles mortes que la collègue qui avait en charge les CPPN et CPA du collège avait transformées en sets de table… il y a plus de 20 années maintenant! Ces sets sont encore utilisables de nos jours!!!
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Octobre-novembre 2021

                Pendant les « vacances de la Toussaint », comme nous en avons pris l’habitude, nous avons gardé notre petite-fille de 4 ans, qui nous a fait de beaux dessins…

                On peut constater que les bonshommes se structurent avec des mains et des pieds (certes ils ont un peu des pattes de poulets… mais au moins la préhension leur est acquise!) , des figures dont l’une est joviale (influence des smileys peut-être…?) , ainsi que la présence d’autres éléments tels qu’une grenouille habillée (nous avions installé une tortue Ninja à taille humaine gagnée dans une fête foraine autrefois pour accompagner la sorcière et les spectres d’Halloween). Les teintes sont diverses car notre Petite nous récite volontiers les 7 couleurs de l’arc-en-ciel dans l’ordre!

                Cet article vise à faire le point sur l’évolution d’un petit enfant. L’an passé, pendant la première année de maternelle, la socialisation a pris le pas sur les apprentissages de type scolaire et nous nous désespérions de l’entendre utiliser tous les nombres qu’elle avait mémorisés à la maison. En revanche nous avons admiré « la maîtresse » pour avoir su si bien travailler la « motricité » (« fine » ou pas!) et « la capacité à maintenir son attention efficacement » en faisant enfiler des pâtes, poser des couleurs et des formes dans des espaces définis, apprendre des comptines. Elle a bien su gérer notre petite tornade familiale.

                En lisant le cahier d’activités, j’ai appris ce qu’est « un plinthe », cet ustensile de sport sur lequel on saute (plus large et stable qu’une poutre). Comme quoi elle fait aussi progresser la grand-mère de son élève !

                Le spectacle de fin d’année m’avait étonnée par son caractère inventif : des exercices de cirque effectués par des enfants mimant les animaux et suivant un parcours dans un ordre presque parfait! Chapeau! Bref, la professeure, Isabelle, a bien travaillé, de mon point de vue, malgré la COVID et ses soucis personnels de santé. Elle fait un métier que je n’aurais pas la patience de faire tant les bavardages et défauts de mémorisation d’élèves de collège m’ont irritée tout au long de ma carrière et plus encore ces dernières années!

Voici donc la maternelle Moyenne section arrivée.

                J’ai compris que les préoccupations sont plus intellectuelles désormais, par des acquis projetés en calcul et lecture. Les repères temporels et spatiaux sont étudiés et la liste des jours et des mois est répétée plus systématiquement.

                Parallèlement, ses parents ont inscrit ma petite-fille à trois activités extra-scolaires enrichissantes alors, en « cours d’Arts plastiques », elle crée volontiers des oeuvres originales chaque semaine, comme un « arbre à main…

                Si bien que, pendant ces vacances-ci, nous avons beaucoup peint. Cherchez ci-dessous (recherche rapide!) les modèles réalisés par la grand-mère ou le tonton et les imitations de l’enfant :

                La voici désormais capable de se passionner pour un jeu et de se montrer contente de gagner, sans faire d’histoire quand elle perd. Elle nous invente des contes commençant par « Il était une fois » et contenant des passés simples … certes un ou deux barbarismes les parsèment mais, la plupart du temps, à la troisième personne du pluriel, ils sont justes.

                Nous avons eu dernièrement des difficultés avec le présent du verbe « aller » et les « Je vas le faire » nous ont écorché les oreilles malgré nos reprises constantes.

                Sa logique est remarquable, en digne enfant et nièce de scientifiques. Il suffit de lui expliquer le pourquoi du comment et elle vous récite la leçon sans erreur le lendemain! Nous avons joué au loto et elle a reconnu ses nombres avec enthousiasme. Les 6 et 9 la gênent encore cependant.

                Elle sait écrire toutes les lettres de l’alphabet en majuscules quand on les lui dicte ainsi elle a , par exemple, réclamé qu’on lui dicte « La porte est fermée » pour orner une piscine dessinée sur une feuille dans le but d’expliquer pourquoi nous n’y allons plus.

                Elle aime tous les personnages de dessins animés de son âge mais aussi les dinosaures dont elle a retenu de nombreux noms. Les poupées ne la passionnent pas du tout car elle apprécie l’exercice physique, dansant et chantant pour des spectacles de son cru. Elle n’a pas de doudou unique et indispensable mais elle s’endort avec ceux de la semaine que ses parents renouvellent pour une meilleure hygiène. Elle lit les syllabes simples. Elle reconnaît en grand nombre les prénoms et dénominations de la famille que nous lui avons imprimés depuis longtemps. Elle réclame des lectures tout le long de la journée et tourne volontiers des pages de livres, pensive et rêveuse un certain temps en solitaire (la bibliothèque de sa chambre est déjà bien fournie)… mais elle ne sait pas encore lire.

                Nous avons donc une enfant très éveillée, active et réfléchie, travaillant avec plaisir intellectuellement mais qui n’est pas une surdouée bien qu’elle soit assez précoce dans sa manière d’être. Cette distinction me convient tout à fait. Les surdoués ont des difficultés spécifiques ; ils m’indisposaient quand j’en rencontrais parmi mes élèves de collège, ne les trouvant pas géniaux du tout puisqu’ils ne s’intégraient pas dans leur groupe-classe ou leur tranche d’âge, ignoraient comment se rendre efficaces. Ils n’étaient pas heureux, se sentant trop différents et se révélant incapables de gérer cette situation que je n’avais pas envie d’assumer à la place de leurs parents.

                Ma petite-fille est ma fierté absolue et j’aime lui faire des compliments puisqu’ils sont mérités. Elle va bien, ne nous épargne pas les caprices occasionnels car tout fonctionne à merveille « dans sa petite tête » d’enfant. Nous sommes des gens banals mais contents de l’être et nous avançons dans le rythme prévu. (Allez savoir pourquoi dans cette dernière phrase le verbe avancer a longtemps été affublé d’un -e- en deuxième syllabe…? )

                Elle est retournée à l’école en courant, comme toujours!

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15 octobre : « former à l’esprit critique »

                Pendant des années, lorsqu’un élève a pris la parole en cours, j’ai entendu, comme préalable à toute intervention orale d’un adolescent, ces premiers mots : « MAIS madame… ».

                Par définition, la parole se présentait comme une objection et j’ai eu toutes les peines du monde à obtenir que d’abord ils acceptent de considérer mon point de vue puisque j’étais là pour leur apporter un savoir, avant de le critiquer, ce qui ne signifie pas que j’aie refusé de les écouter car j’ai toujours recherché, dans le même temps, l’exercice de leur esprit critique en étudiant et intégrant leur point de vue afin de faire progresser le cours. Mon objectif premier fut de m’acharner à identifier les raisons pour lesquelles un tel ne comprenait pas telle ou telle étape. Je n’ai pas cessé de reformuler le cours.

                Sur le site national EDUSCOL, en ce jour où nous devons nous souvenir des actes horribles perpétrés par des individus persuadés de devoir combattre les autres afin de leur imposer leur pensée, nous lisons ce qu’est l’éducation à l’esprit critique :

EDUSCOL PAGE « esprit critique »

                Comme le dessin est la façon de s’exprimer la plus compréhensible pour de jeunes personnes, il me semble qu’il convient de rappeler qu’avec une même forme de base (l’être pensant) on peut produire les dessins les plus divers qui soient. Comme on le perçoit dans l’exemple ci-contre, auquel il faudrait ajouter un bonhomme humain… Ensuite on expliquerait que toutes ces représentations ont une même raison d’être acceptées: elles expriment la diversité du Vivant en matérialisant sa richesse.

         Il s’agit donc de parler ici de tolérance, de pacifisme, de vie multiculturelle en choisissant le partage de la pluralité des connaissances, dans une réflexion raisonnée, un débat constructif sans but polémique, une recherche constante du progrès nécessaire à l’humanité.

                Voilà mon humble contribution pour participer, même de loin, à la réflexion initiée en ce jour au sujet des actes commis contre les enseignants et pour que cesse la barbarie.

        Ayant aperçu tout à l’heure une publicité de l’hébergeur WordPress faisant suite à mon article qui pourrait heurter les lecteurs par son caractère polémique, je rappelle que je ne prends aucune part à ces encarts publicitaire qui ne me concernent en rien. Ils relèvent des inconvénients dus au caractère gratuit de cette plateforme. Je n’en suis pas responsable.

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